Je suis de la même église évangélique que mon mari. Nous avons deux (02) enfants de six ans et quatre ans. Mon mari est aussi leader d’un mouvement de son parti politique. Ces derniers temps, il est plus présent dans les meetings qu’à l’église. Mes rappels à l’ordre déclenchent chez lui une crise de colère au point qu’il n’hésite pas à me brandir le divorce, si je constitue à ses yeux un obstacle à ses responsabilités politiques. Loin d’être des menaces en l’air, mon mari confie à des proches qu’il sautera sur l’occasion d’épouser une femme de son bord politique, plutôt de continuer sa vie avec celle d’un parti traitre. Je le trouve d’ailleurs assez froid et distant envers moi depuis deux (02) mois.La politique menace dangereusement mon foyer pasteur. J’aime bien mon mari et je tiens également à l’équilibre de nos enfants qui nous adorent ; mais je ne sais plus ce qui convient de faire malgré mes prières et intercessions. J’ai besoin de votre soutien spirituel et vos conseils, Homme de Dieu.
Le regard du pasteur Kamagaté Amadou
Les préoccupations que vous soulevez dans votre lettre relèvent de deux ordres : Politique et spirituel.
Mais avant, je remarque d’abord, vu l’âge de vos enfants (6 ans et 4 ans), que vous avez une vie conjugale d’au moins dix ans avec votre mari. Ce qui suppose que les divergences politiques n’empêchent pas votre mari d’assumer ses responsabilités familiales. Vous mentionnez d’ailleurs que vous “l’aimez bien”. Dans ce cas, faites usage de beaucoup de diplomatie et d’équilibre pour manifester à votre homme qu’en politique, vous n’êtes pas ennemis. Vous devez donc lui laisser les devants et parler moins de votre parti politique en sa présence conformément à la parole de Dieu qui stipule que « la femme doit être soumise à son mari ». Je le dis aussi parce que je vous sens moins imprégnée dans la politique par rapport à votre mari qui y est très engagé. Le fait d’être ainsi peu portée sur la politique devrait vous permettre de vous intéresser à ses activités (politiques) de manière innocente, sans état d’âme. Feignez de comprendre ses convictions, sa “lutte”, en l’accompagnant, pourquoi pas, des fois dans ses meetings. Il verra en vous non une adversaire mais une partenaire ; l’épouse séculière qui soutient son chéri dans ses tâches, consciente qu’en cas de succès, c’est toute la famille qui en bénéficiera d’avantage.
Avec la chute de ces murs de méfiance et de défiance entre vous, vous serez à l’aise de le sensibiliser sur le volet spirituel. Il s’agira de l’exhorter à associer Dieu à ses devoirs politiques, comme le roi David ou le roi Salomon, pour les voir réussir. Ne cessez cependant pas malgré toutes ces bonnes manières de prier et d’intercéder pour lui. Le rôle d’aide de la femme auprès de l’homme, c’est aussi cela.
Que Dieu vous bénisse !
